Avec : Florence Bochud, Jean-Luc Farquet, François Florey, Julien Guignet, Sandrine Kuster et Delphine Rosay — Mise en scène : Eveline Murenbeeld — Lumière et scénographie : Michel Faure — Son : François Woolf — Costumes : Marie Barone — Oeil extérieur : Monique Froidevaux — Coproduction Théâtre du Grütli, Genève et Zürcher Theater Spektakel, Festival de Zürich — Avec le soutien financier : du Département de l’Instruction Publique du Canton de Genève, du Département des Affaires Culturelles de la Ville de Genève, Pro Helvetia et La Loterie Romande.
@ Isabelle Meister
Tournées : Théâtre du Grütli – Genève du 10 au 29 janvier 1995 — Zürcher Theater Spektakel, Festival de Zürich le 29 et 30 août 1995.
«Rentré chez lui, sa femme était malade”: c’est une Anacoluthe. La rupture syntaxique d’une phrase mais aussi le titre de la pièce jouée actuellement par la Compagnie des basors. S’inspirant d’un texte d’Olivier Cadiot, “L’art poetic”, ce spectacle rassemble une quinzaine de textes livrés comme des saynètes irréelles où reviennent sans raison apparente des expressions, des personnages, des ambiances. (…) Poursuivant depuis quatre ans un travail théâtral essentiellement sonore, la Compagnie des basors a été séduite par cette manière de malmener le langage. Il lui importait de trouver les moyens de restituer le poème en changeant de support, de la page à la scène, de l’écriture à la voix.»
«J’avais déjà feuilleté plusieurs livres de grammaire et des écrits d’enfants. Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment à partir d’un langage commun, appris – le manuel scolaire est le premier livre –, un écrivain trouve son identité. Le livre de Cadiot est très beau, parce qu’à partir d’une matière de base, il arrive à raconter quelque chose d’autre. C’est à la fois formel et affectif – affectif dans son rapport à l’enfance.»
«Abonnés aux spectacles malins et pertinents, habitués à être légers et jamais leçonneurs, les Genevois de la Compagnie des basors se lancent dans un ballet de mots intitulé L’anacoluthe et adapté de L’art poétic d’Olivier Cadiot. Des entrées et sorties à en perdre la tête. Au milieu: trois minutes qu’on dirait sorties de Thierry la Fronde avec robe en velours et hennins de gaze.»